Cette stratégie laisse grande place aux recommandations venues des organismes comme la CALQ et la SODEC qui ont consulté leur base pour obtenir le vrai pouls et connaître les vrais besoins.
Le cadre de cette stratégie présenté par le ministre Kotto s’appuie sur celui que j’avais développé pour le rapport de recommandations de la SODEC (PDF) auquel j’ai participé en 2011.
Je suis heureux que cette grille tienne la route si longtemps. Aussi simple qu’elle puisse paraître, elle a l’avantage d’encadrer les diverses demandes émanent des multiples rencontres qu’avait fait la SODEC et qui allaient dans tous les sens.
Dans la synthèse rédigée avec la SODEC, nous avions trois chantiers : un pour combler le retard, un pour soutenir les forces en place, et un autre pour innover pour l’avenir.
Chaque chantier était traversé des trois axes d’interventions : enrichir l’offre de contenu, accroître la visibilité des contenus et offrir des incitatifs propices au développement du numérique.
Cette grille donne les 9 priorités que l’on retrouve aujourd’hui dans la Stratégie.
Dit autrement, on peut résumer ainsi la stratégie en 2 points, qui me tiennent vraiment à coeur.
- Soutenir ceux qui ont intégré le numérique dans leur production (mais aider aussi ceux qui ont du retard et ceux qui veulent aller plus vite que le peloton).
- Accroître le rayonnement dans le numérique de notre production culturelle (mais aussi à la fois retourner dans le passé pour numériser nos classiques absents du réseau et encourager l’innovation débridée qui expérimente pour trouver de nouvelles voies).
Je ne peux que constater que le gouvernement a suivi la même approche et le milieu culturel québécois doit être aujourd’hui satisfait que leurs requêtes soient ainsi bien encadrées.
Un contenu culturel qui n’est ni numérisé, ni diffusé en ligne, ni accessible sur les moteurs de recherches, ni agrégé par des sites ou sur les réseaux sociaux est un contenu qui n’existe pas aux yeux des consommateurs.
Avec tout le talent qu’il y a ici au Québec, il n’y a aucune raison qu’on ne brille pas plus sur la Toile.
Pour occuper l’espace numérique: #faire et non juste #planifier
Sylvain Carle, qui a participé aux premières rencontre de la SODEC, suggère maintenant «d’innoculer de la culture des hackers pour rendre effectif ces plans, stratégies, recommandations».
Ça commence par la création d’une liste collaborative pour que les gens commencent à livrer les solutions. Pour lui, «chaque recommandation est un « bug » qu’il faut régler».
Il a tout a fait raison et sa vision rejoint la mienne. Ce niveau de détail est évidemment trop tactique pour être intégré dans le plan stratégique du ministère présenté lundi. Mais je crois que les leviers qui permettront au Québec de développer une économie du savoir basée sur la créativité passent par toute la population.
Pour commencer à s’y attaquer, je donne ici à lire les points du plan maître de la Stratégie Culturelle Numérique.
Pour l’instant, je m’en tient aux numéros qui sont dans le document en les transformant en #hashtag*. C’est un premier début: faire en sorte que tous connaissent le plan maître.
(*MISE À JOUR: Josée Plamondon dans les commentaire suggère que les hashtags ne devraient pas être par point stratégique mais par projet. Ça tombe sous le sens. Je les garde ici tout de même, plus comme référence ultérieure pour les projets, question de savoir si les futurs projets atteignaient la cible).
À nous de jouer.
(Le document stratégique originale (PDF) du Ministère de la Culture et des Communications)
#SCNQ
#A: Enrichir l’offre de contenus culturels numériques
#A1) Rendre disponible l’offre culturelle existante
#A1a Numérisation des contenus existants
Procéder à la saisie numérique des collections, archives et autres contenus culturels québécois, notamment patrimoniaux.
#A2) Soutenir la création numérique originale
#A2a Développement de nouveaux contenus numériques
Soutenir la création d’œuvres numériques inédites destinées aux plateformes numériques Web et mobiles, ainsi qu’aux écrans des espaces publics intérieurs ou extérieurs.
#A3) Favoriser les pratiques émergentes et inédites
#A3a Expérience utilisateur adaptée et augmentée
Favoriser le développement d’outils de médiation et de personnalisation des contenus selon les clientèles, afin d’enrichir l’expérience culturelle et d’inciter la participation du citoyen à l’enrichissement des contenus.
#A2b Usage du numérique à des fins de valeur ajoutée
Développer des expériences numériques mettant en valeur les contenus non numériques à l’aide d’activités afférentes et d’expositions virtuelles.
#A2c Pôles d’innovation et partenariats
Favoriser l’innovation en soutenant les pôles d’expertise et en facilitant les partenariats.
#B: Assurer la diffusion et l’accessibilité des contenus
#B1) Intégrer les logiques émergentes de demande et de multiplication des accès
#B1a Usage accru de médias sociaux et d’applications mobiles
Développer des interfaces aux contenus culturels adaptées aux dispositifs mobiles et aux médias sociaux.
#B1b Valorisation et visibilité sur les plateformes numériques
Assurer le lien des contenus culturels avec les vitrines existantes, et soutenir la valorisation des contenus dès leur création ou numérisation.
#B2) Investir l’espace culturel global avec des contenus québécois
#B2a Optimisation de la diffusion en ligne
Soutenir la diffusion en ligne des contenus culturels, notamment au Répertoire du patrimoine culturel du Québec du Ministère et à la plateforme Web de diffusion culturelle de Télé-Québec.
#B2b Web diffusion
Soutenir la diffusion Web en direct d’événements culturels.
#B2c Regroupement des initiatives
Soutenir l’agrégation et la distribution de la production culturelle.
#B2d Approvisionnement en contenus
Favorise la diffusion à l’aide d’une stratégie globale d’approvisionnement.
#B3) Encourager la collaboration entre les acteurs d’une chaîne plus intégrée
#B3a Mécanismes de financement
Étudier l’opportunité d’adapter le financement des diverses étapes de la création, de la production, de la diffusion et de la conservation de la culture.
#B3b Collaboration, partage et connectivité
Fédérer et intégrer les fonctions culturelles pour créer des initiatives numériques rassembleuses dans différents secteurs d’activité.
#C: Créer un environnement propice au développement du numérique
#C1) Adapter les outils publics d’intervention
#C1a Révision de lois, règlements, politiques
Voir à l’adéquation de l’appareillage législatif et réglementaire à la réalité numérique.
#C2) Assurer des conditions d’exercice adaptées pour l’ensemble des milieux
#C2a Chantier sur le droit d’auteur
Créer un lieu de concertation afin de proposer des solutions visant au respect du droit d’auteur en matière de diffusion dans l’univers numérique.
#C2b Infrastructures
Soutenir la mise à niveau des équipements des lieux culturels et leur connectivité par une aide distincte du fonctionnement ainsi que le déploiement d’infrastructures de pointe qui couvre l’ensemble des régions du territoire.
#C2c Formation et mise à niveau des compétences
Appuyer le renouvellement continu de la compétence des milieux culturels.
#C3) Favoriser une culture numérique contribuant à l’économie du savoir
#C3a Recherche et innovation
Favoriser la recherche et l’innovation en matière de contenus numériques.
#C2b La culture numérique comme levier d’une société participative
Offrir des outils de médiation éducative et des espaces virtuels de regroupement d’intérêts et d’expression citoyenne.
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Le document stratégique originale (PDF) est ici sur le site du Ministère de la Culture et des Communications
Martin,
Je ne crois pas que fragmenter les hashtags en suivant la structure de l’énoncé de la stratégie soit une bonne idée. Les points qui sont reproduits dans ton billets permettent d’articuler la stratégie et d’identifier les éléments clés et objectifs qu’on devrait retrouver dans les propositions d’action. Mais les actions qui sont en cours et celles qui seront proposées recouperont plusieurs points (et quelquefois, tous les points). Par exemple, le projet TGiT (Tag ta musique) sur la normalisation des métadonnées musicales, couvre tous les points de l’orientation B (Diffusion et accessibilité des contenus), en plus de cibler certains points des orientations A et C.
Merci, Josée. Je vais mettre une note dans mon billet pour mentionner ton point de vue. C’est peut-être plus logique ainsi, effectivement. – Martin