Voici l’aboutissement de 9 mois de travail! Un accouchement, quoi! Réseau Sélect a fait appel à mes services pour monter toute la partie web de leur régie publicitaire et offrir un « guichet unique » combinant le média imprimé et le web et qui est maintenant en ligne à cette adresse www.reseauselect.com
Réseau Sélect est le nouveau nom des Hebdos Sélect, leader canadien, la plus grande maison de représentation publicitaire de la presse hebdomadaire francophone du Canada.
Les aventures de Tintin
Mon accompagnement au cours de ces longs mois, depuis le début du projet, consistait en l’identification des étapes critiques, dans le développement de l’offre commercial, de l’identification de l’inventaire, de l’architecture du site web et du contenu et dans la recherche de la solution d’un AdServer.
Il faut comprendre que les médias imprimés font face à un défi avec la montée d’internet. Le nerf de la guerre, c’est l’argent. Et l’argent ce sont les publicitaires qui l’apportent. Pourvu qu’il y ait une audience! Le drame pour tout ce qui est imprimé aujourd’hui se reflète dans un lectorat glissant vers le web.
Cote en stock
Plus de la moitié des membres représentés par Réseau Sélect avait un site web digne de ce nom. Ces hebdos réussissaient à conserver ses lecteurs qui glissaient vers le web, mais sans pouvoir les inclure dans leur offre commerciale publicitaire. Leurs sites web avaient la cote, mais ils n’avaient pas l’infrastructure pour en profiter.
Leur bassin traditionnel rétrécissait sans pour autant pouvoir récupérer du côté nouveau média, faute de masse critique. Mais ensemble, tous ces petits publics d’internautes forment un fantastique bassin de visiteurs qui peuvent être rejoint par les annonceurs.
Les sites du pharaon
90 sites web d’hebdos régionaux, répartis dans 22 régions différentes au Québec, en Ontario et dans les Maritimes sont maintenant intégrés dans le réseau de publicité régionale qu’est Réseau Sélect, qui a changé de nom pour marquer le coup. Le nombre de sites devrait augmenter au fur et à mesure que les autres membres convertissent leur site.
En devenant leur régie unique, Réseau Sélect permet aux annonceurs nationaux de n’avoir qu’un seul interlocuteur pour un ensemble de petits journaux, combinant l’imprimé (depuis 30 ans) et maintenant le web (depuis cette semaine).
Le local au pinces d’or
L’accès au local, par une fédération de petits joueurs, est un enjeu majeur, quand on sait qu’une bonne partie de la population ne vit pas dans les grands centres. En Amérique, en tout cas, la force du local joue un grand rôle dans la politique.
Et même dans les grands centres, la vie de quartier prévaut souvent sur la vie citoyenne (demandez-vous pourquoi le pont Jacques-Cartier possède un » tournant de la mort » juste à l’entrée, c’est que le quartier sur le tracé s’est défendu becs et ongles pour ne pas être exproprié).
Les annonceurs nationaux ont besoin de rejoindre ce marché à travers les canaux locaux. C’est maintenant chose faite!
Au pays de l’or numérique
Que le web soit maintenant compris comme un marché à intégré est tout récent (demandez à ceux qui travaillent sur le web depuis 15 ans si ça a toujours été le cas), mais il est inéluctable.
Plusieurs réfléchissent à ces diverses façons de rejoindre cette cible « local », pensons aux pagesjaunes.com, Google Local et Praized Média. Qu’un média traditionnel fasse le pas, et que je puisse en être un acteur privilégié, me fait plaisir.
En collaboration avec la directrice générale, Lucie Leduc, et ensuite, au final, avec Lubin Bisson (notamment pour l’AdServer –Smart a été choisi– et tout le suivi), nous avons bâti l’offre et la structure de ce « guichet unique », avec l’aide précieuse de l’équipe de CAP Production pour le design et la programmation.
Le secret de la Licorne
C’est en élaborant le plan marketing que j’ai réalisé pourquoi cette idée géniale, qu’a eue la directrice générale (créer une régie publicitaire web), découle d’un concept sous-estimé dans le monde traditionnel.
Quand on fait la somme des pages vues, multiplié par le nombre de bannières par page, multiplié par le coût par mille, on voit que c’est une affaire de « gros sous. » Ce que les médias traditionnels sous-estiment, c’est la force de la Longue traîne. En numérique le défi n’est pas du tout le même. Au contraire.
Le trésor de la Longue traîne
En statistique, les répartitions des auditoires sur un graphe montre une « longue queue » de produits ou de contenus peu fréquentés (on dit de faible amplitude) qui peut au total représenter un nombre important par rapport à première partie (qui regroupe l’auditoire des hebdos imprimés).
Chaque élément, isolé, dans la longue traîne ne représente aucun avantage d’exploitation vu la petitesse du lectorat. Ensemble, ils forment un bassin au moins aussi intéressant que les quelques premiers éléments (plus rares) de la courbe de la longue traîne qui eux possèdent des contenus plus fréquentés. Une régie par Adserver permet plus facilement de fédérer un très grand nombre de publications, pour beaucoup moins de gestion.
Vol 714 pour Succès
Avec 3 millions de pages vues (518 000 visiteurs uniques), ce qui ne représente d’ailleurs que 20% de l’inventaire dédié au réseau (le 80% restant est laissé à la régie locale de chaque hebdo), il y a là la construction d’un auditoire auparavant fragmenté, mais dorénavant accessible.
Dans des marchés saturés ou en déclin, les possibilités techniques du web permettent de mettre en application la puissance de la longue traîne. Et ça, je suis fier d’avoir eu la chance de le mettre en pratique, concrètement, et d’en faire profiter les créateurs de contenu de chez nous.
Bon succès, Réseau Sélect !
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