Deux partiesPour la première partie de l’émission, les invités seront André Mondoux, sociologue des médias et professeur à l’UQAM, et Michel Dumais, journaliste en nouvelles technologies. Vous pouvez être sûr d’entendre un autre son de cloche sur les médias sociaux et probablement quelques remontages de bretelles: ils ne sont pas reconnus pour dire des évidences et répéter les communiqués de presse.
Michel animait une émission hebdomadaire à CIBL il y a quelques années sur les technologies qui était le rendez-vous radiophonique de la communauté internet. J’y ai été invité à plusieurs reprises et les sujets étaient de hauts niveaux. Ça promet donc.
Dans la deuxième partie: Lucien Francoeur, professeur au cégep de Rosemont, et Mario Asselin, d’Opossum, sur les nouveaux outils à l’école comme aides pédagogiques. Mario est probablement le spécialiste de la question. Quand je le rencontre régulièrement, c’est immédiatement intéressant et profond. Rien ne lui échappe sur la techno dans le monde de l’enseignement.
Deux craintes
On va se croiser les doigts: espérons qu’on ne leur pas dit de faire simple pour madame Panet de la rue Panet. On est en 2011, tout de même. il ne s’agit pas de faire du Média Social 101, mais de rattraper le retard et de tirer vers le haut à deux mains.
Malheureusement, format oblige, ces deux parties sont des demi-heures quart d’heures, alors que chaque paire d’invités aurait méritée l’heure au complet à eux seuls. Un changement de format aurait été très approprié pour un tel sujet, mais on dirait que quelqu’un a peur que les auditeurs s’ennuient. Alors on en mets 4, bien cordés. Il y en aura pour tous les goûts. Erreur.
Un grand vin se déguste en prenant son temps. Coincé dans de petits verres de dégustation, ça goutte le plastique.
À relire sur Zéro Seconde
Sur les mêmes sujets que la prochaine émission de La Sphère, voici quelques billets que j’ai écris ici:
Éducation
Éduquer au 21e siècle: tout reste à inventer (mars 2011)
Un vibrant plaidoyer qui prend acte de la rupture dans l’éducation au XXIe siècle
Internet et enseignement (octobre 2007)
Alors qu’en France on dit “La seule solution : débrancher l’école, la déconnecter. Internet, ça ne sert à rien », au US on dit commencez à vous poser la question de l’inadéquation de l’école d’aujourd’hui avec les nouveaux outils (vidéos)
Evolution de l’acquisition du savoir (août 2007)
Pistes de solutions selon L’UNESCO pour traverser des changements radicaux dû aux TIC.
Mythologies de la connaissance (Novembre 2006)
Idées reçus sur la connaissance en réseau et à distance (5 billets)
Futur des médias sociaux
G+ changera-t-il nos usages des médias sociaux? (juillet 2011)
Premiers constats sur la nouvelle plateforme
2009-l’année des médias sociaux (décembre 2009)
2009 clôt une décennie de progression exponentielle des médias sociaux en ligne.
Pour en finir avec les natifs versus les immigrants digitaux (janvier 2009)
Sur Marc Prensky, l’Internet comme auberge espagnole et les bas-fonds du RSS
L’écosystème de l’information (décembre 2008)
Une série de trois billets sur cette nouvelle écologie des médias qui commence à se mettre en place
Les 6 cultures d’internet (septembre 2006)
Impossible de comprendre le futur d’internet sans comprend sa culture en pelure d’oignon
Tiens un petit bonus pour la route: voyez le chemin parcouru par les grands médias par rapport aux réseaux sociaux
Ma série de billets sur #huisclos
Huis Clos J-1: Où peut-être on sent un petit flottement dans la préparation ou du moins l’annonce du projet.
Huis clos J+2: Où on effleure la difficile tâche de synchroniser les hiérarchies de l’actualité.
Huis clos : fin de parcours: Où un #boom permet de voir le travail de filtrage à l’oeuvre.
« Ce qu’on a découvert grâce à Huis Clos sur le Net »: Où on ne cache pas notre perplexité face à certaines « conclusions ».
Première crainte écartée! Mario Asselin me confirme sur Twitter «Je confirme : personne ne nous a dit de faire simple pour madame Panet de la rue Panet»
Bonjour Martin. Excellente mise en situation, comme toujours. Pas de rue Panet demandée, en effet. Mais c’est une première : les doigts croisés restent donc de mise.
Et pourquoi ne pas faire en sorte que Mme Panet puisse comprendre? C’est justement mon boulot de faire en sorte que Mme Panet puisse s’intéresser à ces questions, sans complaisance toutefois. Loin de moi l’idée me comparer à lui, mais souvenons-nous qu’au début des années ’60, un certain René Lévesque avait trouvé le moyen d’intéresser l’ouvrier moyen (et Mme Panet) du Québec à l’actualité internationale avec une émission intitulée Point de Mire. Mes deux cents. #vieuxconunjourvieuxcontoujours
Au #vieux pas si #con du tout. La vulgarisation, je suis pour (je serais mal placé sinon). Mais faire de l’occupationnel, ça j’en ai contre.
Quand on capte le temps cerveau des gens, il faut être respectueux: il ne faut pas le remplir de choses pour passer le temps, mais pour l’amener plus loin.
Je crois que c’était justement ce que M. Lévesque faisait. Il tirait vers le haut. Toi aussi, c’est ton credo.
Il faut absolument comprendre qu’aujourd’hui nous ne sommes plus dans la rareté de l’information ni de celle de la connaissance: dans les années ’60, accéder aux contenus était difficile et rapporter ou simplifier l’information était une nécessité.
Aujourd’hui, c’est notre attention qui est rare et si on la bourre de topos bouche-trous, occupationnels, basiques, qui n’apportent pas de sens, alors on gaspille le temps cerveau des gens.
Et puis ?
Je dois avouer que je n’ai pu écouter que par bride l’émission.
Le créneau horaire correspond au moment où il y a le plus d’activité dans la maison. J’ai complètement manqué l’intervention d’André et Michel, et j’ai capté 2 ou 3 phrases de Lucien et toi. Je compte beaucoup sur la disponibilité du balado pour me rattraper.
Mais j’ai eu l’impression tout de même que vous n’aviez qu’une toute petite portion de l’émission. Le seul moment où j’ai pu écouter 5 ou 10 minutes sans être interrompu, c’était au moment où passait un médusant topo sur les claviers et un topos sur Apple et son ex-président Jobs, qui m’a laissé sans voix.
Je me réserve pour après l’écoute, quand le satané balado sera disponible (« plus tard en début de semaine »), pour donner mon point de vue.