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La Trinité expliquée aux paiens

Comprendre la Trinité « carnet – fil web – aggrégateur » relève de la Foi. La plupart des explications sur le sujet ne sont en fait que des entrées encyclopédiques. Elle ne permettent pas de comprendre, seulement de décrire le concept.

Je suis sûr que vous avez déjà tenter l’explication auprès de novices et avez immédiatement aperçu des yeux rouler d’incrédulité : « encore des buzzwords! ». Maudite bulle.

Pour l’instant la plupart des gens carnetiers utilisent trois logiciels pour faire ce qu’un centre de communication devrait faire seul : un outil de courriel, un de blog et un d’agrégation. Dans ce contexte, il est facile de tomber dans la description d’outil. Expliquer aux néophites demande une métaphore.

Voyons le tout non pas comme des outils, mais comme une fonctionnalité supplémentaire aux outils existants.

BMail comme métaphore

J’utilise Blogger et Gmail, mais en fait, je ne vois pas pourquoi ça doit nécessairement être deux logiciels à part.

J’imagine mon logiciel de courriel préféré être modifié ainsi :

TO:
CC:
BCC:
POST:

Alors publier (post) pourrait être considéré comme un message à tous. Ou plus précisément un message à qui de droit. J’écris un « courriel » à qui cela peut intéresser, sur un Dazibao numérique

Si votre message ne s’adresse à personne en particulier, vous le publiez sur votre carnet, en séparant les carnets par des virgules, si vous en avez plusieurs…

Imaginons encore mon logiciel de courriel préféré être modifié ainsi :

Liste de contacts
Liste d'abonnements

J’ai une liste de gens à qui j’écris (contacts) et j’ai une liste de gens dont je veux recevoir leur « à qui de droit » (abonnement). Il faut s’abonner parce qu’ un agrégateur n’est finalement rien d’autre qu’un logiciel qui reçoit des « messages publics ».

La Trinité en Un

Ma métaphore BMail permet de comprendre un concept en s’attachant à un comportement déjà existant. Je peux expliquer à ma mère, enfin, que pour lire des carnets (et ses quotidiens préférés) elle n’a pas à visiter les sites : elle peut recevoir le tout comme des messages.

Je crois qu’un plugin existe pour outlook afin d’intégrer un agrégateur.

Par contre, aujourd’hui encore, il est plus performant d’utiliser un logiciel tiers. Et, expliquer comme ça, ma mère serait prête à embarquer. Bloglines (web), Netnewswire (Mac), Lektora (PC) pourraient devenir des outils pour elle.

Elle n’a qu’à abandonner l’idée que tous les messages arrivent dans le logiciel de courriel. D’où mon insistance à préférer le vocable ‘message’ à celui de ‘courriel’.

Et si elle veut communiquer à qui de droit, en attendant BMail, là aussi des logiciels tiers sont plus performants : Blogger, Movable Type, WordPress.

Et entre les deux, le RSS. On a réussi à ne jamais le nommer, lui. Il y a quelque mois, j’avais tenté de faire comprendre le RSS en l’abordant de front. Cette fois-ci j’ai fait le contraire.

Les fils d’abonnement ne sont que des technicalités que l’on a ressortie du concept de la Trinité. Qu’il repose en paix…

Billet original sur http://zeroseconde.com

ZEROSECONDE.COM (cc) 2004-2012 Martin Lessard

Contenu protégé selon la licence Paternité – Pas d’utilisation commerciale – Partage des conditions initiales à l’identique 2.0 de Creative Commons

Martin Lessard
Conférencier, consultant en stratégie web et réseaux sociaux, chargé de cours. Nommé un des 8 incontournables du Montréal 2.0 (La Presse, 2010). Je tiens ce carnet depuis 2004.
http://zeroseconde.com

6 thoughts on “La Trinité expliquée aux paiens

  1. J’aime bien cette idée de la Trinité hahaha. Il existe déjà un outil nommé Thunderbird qui permet de recevoir ses abonnements dans l’outil de lecture de courriel. Et nous pouvons bloguer en ligne en envoyant un courriel à une adresse déterminée dans Blogger. Tous les éléments sont donc réunis, les 3 en un.

  2. La Trinité…métaphysique:
    Le Père est celui qui Est, qui est Amour. L’Esprit est comme un champ d’action, comme le champ gravitationnel. On ne voit pas son essence mais on observe l’action de cet être. Comme dans la gravitation s’il n’y a pas de matière en jeu, le champ existe mais l’action n’y est pas. L’action est représentée par les forces. Le champ (l’Esprit) avec la matière (le Verbe) donne une force qui tend vers l’Être.
    « Et le Verbe s’est fait chair ». Le Verbe par sa chair et celle de l’Homme que l’Être a créé, placé dans le champ de l’Esprit donne une force à la matière (i-è) l’Homme, à travers tout son corps et son esprit. L’action de cette force tend l’âme vers l’Amour de l’Être.
    Si le corps du Verbe n’est plus de ce monde, la matière aimante (i-è) l’humanité placée dans le champ de l’Esprit deviendra le Corps mystique du Verbe à la condition que cette matière tende vers l’Amour.
    Si l’un possède quelque chose que les autres n’ont pas, n’y a-t-il pas identité?
    Pour que l’on puisse observer l’existence d’un champ (par la raison), il faut que la matière existe. Pour que la matière soit observable (par la raison), il faut que le champ existe.
    Donc, il y a une commutativité, nécessaire à l’Être et à l’Homme. Il est très difficile, peut-être même impossible de trouver une définition raisonnable de la Trinité, parce que nous sommes prisonniers du mot identité et du temps.

    La Trinité (suite)
    Supposons que quelqu’un a certaines valeurs dans ses mains, ou bien des vérités dans son esprit. Il sait aussi que ces valeurs et vérités sauveront la vie de l’autre ou du prochain. Deux possibilités s’offrent à lui. Soit il garde ces trésors pour sauvegarder sa vie, ainsi les autres mourront ou il les donne à ceux-ci impliquant directement sa mort. S’il garde ces vérités, il sauvera sa vie et son « Je » sera absolu. Mais son « Je » devient futile parce qu’il n’y aura personne de ses proches qui pourront lui dire « Tu ». Donc, le « Je » sera, sans raison d’Être. S’il donne ces valeurs et vérités à son prochain, il mourra. Mais les autres pourront lui dire « Tu » par son sacrifice, parce qu’il leur a sauvé la vie. En fait sa vie ne sera pas perdue. Il renaîtra, non pas de l’eau mais de l’Esprit et sa raison d’Être sera nécessaire malgré lui, parce que ses proches et sa descendance se souviendront de lui. Ils l’aimeront indépendamment du temps qui passe. Ce modèle reste toujours émergeant, de la Genèse en passant par Jésus, jusqu’à qu’à la fin des temps.

    Avant le temps, le « Je » (Dieu) est sans raison d’Être. Durant le temps, nous pouvons lui dire « Tu » étant notre raison d’être. Après le temps, l’homme sera parce que nous serons sa raison d’Être.

    Avant que la matière fût, ils étaient « Un ». Avant que la matière fût, l’homme était néant.
    De l’image de l’Un, l’homme fut.
    L’homme n’était que vie mais sans connaissance. L’homme fut, vie et connaissance, par la matière et le temps. De cette matière baignée dans le temps, l’homme doit être deux pour être en vie et trois pour tendre à la Vie….

  3. Nailsmith, je ne suis pas sûr que vous ayez lu tout mon billet, sous le titre, mais le contenu de votre contribution me fait penser à une théorie intéressante à contre-courant de l’idéologie individuliste dominante. En fait, cette théorie insiste que la communauté précède l’individu. La socilaisation fait l’individu, mais l’individu n’est rien sans la communauté.

    Ça rejoint votre trinité métaphysique, le religieux en moins.

  4. La vache, c’est bien compliqué votre truc. Suffirait pas de dire que la trinité est un truc inventé pour réconcilier les évangiles et leurs trois entités divines avec le dogme du monothéisme ?

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