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Collision des ‘names spaces’

Le RSS banni de l’Inde?

Qui n’est pas tombé sur ce groupe en recherchant de l’information sur les fils web, ou en s’abonnant à des news alerts sur le mot RSS?

The Rastriya Swayamsevak SanghRSS or the National Association of Self-helpers, is a very large, voluntary organization focusing on development of the society based on Hindutwa — the essence of Hinduism [in India].

RSS has been banned in India twice but has remained a strong and popular political force. Soon after Mahatma Gandhi’s assasination, there were anti-RSS violence, as the rumours spread that the many of the conspirators were members of the RSS and Hindu Mahasabha. In February of 1948, the RSS was declared an unlawful organization and the ban continued over a year.
(source)

Ce groupe a trouvé une soudaine notoriété mondiale uniquement parce que son acronyme est identique à celui du RSS. Cet effet de hasard qui met des groupes ou des réalites au grand jour n’est pas nouveau. Le dernier triste exemple remonte au Tsunami du 26 décembre 2004 : le monde entier a découvert cette province indonésienne d’Aceh (Atjeh) en quasi guerre civile contre l’autorite centrale qui l’oppressait.

Mais cette fois, c’est par un effet réseau. Ou plus précisement par un effet des bases de donnees (des moteurs de recherche). Je ne crois pas me tromper que le RSS (de l’Inde) est le mouvement indien le plus connu des geeks et des blogueurs. Que leur acronyme ait été XYZ et jamais il n’aurait eu une telle notoriété. Dans un monde de la compétition du « temps-cerveau », ou pourrait dire que ça équivaut à une campagne de Relation Publique de plusieurs millions. Dans ce domaine, devenir « top-of-mind » vaut très cher. Pas en argent, en reconnaissance ! Le jour où le RSS fera un coup d’éclat, le travail de reconnaissance sera fait : « ah oui, c’est le groupe chose qui fait des trucs-machins en Inde ». Demandez aux groupes et aux régions qui n’ont aucune attention médiatique comment ils auraient apprecié avoir cette chance.

Il faut s’attendre à ce que des groupes, volontairement ou non, utilise cet effet numerique pour se créer une renommée tranquillement. Avec le réseau, il y a collision (ou juxtaposition) des « name spaces« . Il n’y a plus seulement l’actualité médiatique qui nous fera connaître de façon aléatoire le monde, les moteur de recherche aussi nous feront découvrir, par sérendipité, des réalites insoupconnées d’autres cultures…

Billet original sur http://zeroseconde.com

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Martin Lessard
Conférencier, consultant en stratégie web et réseaux sociaux, chargé de cours. Nommé un des 8 incontournables du Montréal 2.0 (La Presse, 2010). Je tiens ce carnet depuis 2004.
http://zeroseconde.com

2 thoughts on “Collision des ‘names spaces’

  1. Et pourquoi pas? Pourquoi s’en priverait-on? Dans le passé (et même encore aujourd’hui), on a vu des pubs (papier, radio, télévision) dont la forme tirait « profit » d’une marque (par une allusion) ou d’un quelconque trait connu. Principe de marketing: se faire connaître. Les moteurs de recherche devront peut-être devenir un peu plus intelligent, faire la distinction entre une chose et l’autre de même appellation, faire un examen de contenu et afficher ou proposer des catégories ou quelque chose du genre. Un peu comme un moteur grammatico-lexico-syntaxique doit (devrait) le faire pour donner le bon sens d’une expression ou d’un mot, en fonction du contexte.

  2. Patrick, oui, pourquoi pas.

    Moi, je n’ai rien contre que des communistes se nomment XML(Xingxang Marxist-Leninist party) ou qu’un groupe de défense de l’eau potable au Moyen-Orient ait l’acronyme de TCP/IP en arabe.

    Il m’apparait évident que seul le web sémantique peut ici retirer l’ambiguité. D’ici là, et c’est ce que je note dans mon bloc, une certaine réalité du monde nous apparaît grâce à des artéfacts que provoquent les (nouveaux) outils que nous utilisons…

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