Tendance

«L’incendie» de la bibliothèque de Britannica

L’Encyclopedia Britannica a annoncé qu’il arrêtait son édition imprimée, mardi dernier! (source)
C’était devenu évident. Dans un monde de la connaissance infinie et instantanée, l’idée de posséder 32 volumes qui coûtent plus de 1000$ et qui deviennent obsolètes au moment même où vous ils sortent de presse, ne tient plus la route.
Wikipédia a sûrement joué un grand rôle dans la chute de Britannica. On ne doit plus avoir peur de le dire, Wikipédia est probablement la plus grande expérience de collection de connaissance de tous les temps, bien devant la mythique Alexandrie.
Évidemment, il ne faut pas comparer les deux encyclopédies sur le même pied, ni même se réjouir de la perte de Britannica. Nous sommes simplement passés à autre chose. Peut-être mieux. Peut-être pas. Mais sûrement autre chose. Quelque chose qui représente notre époque avec sa propre chance, ses propres aspirations, ses propres forces et faiblesses.
Mais assurément, une époque où la connaissance s’est démocratisée.
(image: d’après Tabarly)

Martin Lessard
Conférencier, consultant en stratégie web et réseaux sociaux, chargé de cours. Nommé un des 8 incontournables du Montréal 2.0 (La Presse, 2010). Je tiens ce carnet depuis 2004.
http://zeroseconde.com

5 thoughts on “«L’incendie» de la bibliothèque de Britannica

  1. Il faudrait aussi préciser, comme l’a fait Jeff Jarvis sur l’émission « This week in Google » mercredi dernier, que Britannica avait commencé sa transition vers le numérique bien avant l’arrivée de Wikipedia. Oui, l’entreprise cesse d’imprimer la version papier, mais elle continue de produire l’encyclopédie.

  2. Patrick, là-dessus, pas de doute!

    Mais son mode de production de contenu –et c’est en soi un autre sujet– est aussi concurrencé par Wikipédia. À mon avis, sur au moins un front:

    – source dite démocratique (par opposition à élitiste, érudite ou spécialiste)

    À arme égale, intuitivement –du moins jusqu’à récemment– on peut penser que Britannica est meilleur que Wikipédia. Or les deux sont accessible en ligne, gratuitement. Et c’est Wikipédia qui «a gagné». Même chance d’accès, mais différente popularité!

    Probablement moins à cause du contenu (quoique Wikipédia se défend probablement très bien de ce côté pour un grande partie) que sur l’intégration hypertextuelle au savoir du 21e siècle.

    K.O. par manque d’intégration à la blogo/twittosphère?

  3. Et l’encyclopédie Universalis ?
    Je me souviens qu’elle était une des premières a proposer une version CD ou DVD. C’est sur que 30 volumes de papier c’est un peu lourd et encombrant. On line ca se discute si on a pas d’accès internet.

    Wikipedia c’est un vrai capharnaüm, on y trouve de tout comme le détail des séries TV américaines. 😆

    Souvent les articles de Wikipedia sont des ponctions sur des encyclopédies.

    Et puis que disait Galileo Galilei :
    L’autorité d’un seul homme compétent, qui donne de bonnes raisons et des preuves certaines, vaut mieux que le consentement unanime de ceux qui n’y comprennent rien.

Répondre à Robin Millette Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *