J’ai fait une petite présentation. Voici les diapos.
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Rien de nouveau sous le soleil. Dès le milieu des années 70, Jean Baudrillard, que le signifiant était plus important que le signifié. Reposant en partie cette pensée sur Macluhan qui parlait du médium qui EST le message. Donc, non seulement le Grand Satan Internet, n’a pas perdu du contenu mais il ne fait qu’étendre la société de consommation reposant sur le fétichisme (e.g. mort de Jobs qui n’a rien d’un innovant – eh oui n’est pas Dennis Ritchie ou Alan Turing qui veut !), le contenant/signifiant (le design fonctionnel des sites, tout un ensemble de codes, de signes graphiques censés reflété le contenu ou plutôt être une tautologie du contenu). Reposant notre commentaire sur Baudrillard, l’on pourrait affirmer que l’abondance n’est qu’une émanation de la société de consommation. Internet propose tel un supermarché de tout. Bien évidemment tous les contenus ne sont pas accessibles à tous : les bêtas privées qui suscitent l’intérêt. D’un point de vue psycho-sociologique : les individus ne cherchent pas vraiment la différence. Les gens s’enferment dans le confort et dans le conformisme de leur système de croyance, de pensée.
De même ces diapositives sont une tautologie : le temps n’est pas loin… blablabla… l’incommunicabilité à commencer au XVIIIè siècle avec la première encyclopédie. Je m’explique. A l’époque de Diderot et d’Alembert, la constitution de l’ensemble des connaissances s’avérait encore possible puis très rapidement le champ des connaissances a explosé rendant, aujourd’hui la connaissance globale absolument impossible. Nos connaissances du vulgum pecus sont comme les jeux télévisés : parcellaires, fragmentées… mais aussi sans curiosité plus le fait d’un effet de mode (comme les prix littéraires que peu lisent mais qui sont bel et bien achetés ou plutôt offert) bien évidemment nous ne pouvons mettre tout le monde dans le même panier (e.g. C. Dantizg qui prône l’élégance de la curiosité et de l’élitisme pour tous). Dire que le net repose sur la communication et non sur l’information est une erreur stéréotypique : un peu comme dire « Internet c’est un repère de pédonazis » (aphorisme cher à la droite française). C’est réducteur : ça c’est la communication (phrase lapidaire, sentence morale, facile de compréhension, forme de novlangue pour une société du tempus fugit. Réductionnisme intellectuel de tout expert digne de ce nom car un expert n’a pas la capacité pluridisciplinaire pour embrasser un phénomène dans sa multi-dimensionnalité et surtout a un problème d’égo, de narcissisme (Lui, le Gardien d’un petit savoir avec son Powerpoint Sacré)
Vos diapos ne révèlent rien de ce que nous savons déjà. Hormis une tautologie démonstrative de la société actuelle où la culture s’avère aussi diaphane qu’un voile de brume sur un paysage. Ce qui est intéressant finalement c’est l’obnubilation de certains a fait la « monstration » d’une pertinence pseudo-sociologique. Alors que tout a déjà été écrit. Triste époque … en revanche vive le net. C’est la démonstration que le net échoue dans sa diffusion et l’échange avec les individus : vous en êtes la démonstration. Hormis, le « Moi, je dis » qui repose sa pensée sur un empirisme et une introspection donc de facto erronée, entâchée, je ne vois qu’un système d’autosatisfaction quand Freud pourrait parler d’un problème au stade anal … Au lieu de réinventer la roue, il faudrait se décentrer et redevenir curieux !
Pour votre culture personnelle, parce que là ça s’approprier ce qui existe déjà fait un peu tâche : Jean Baudrillard, la société de la consommation et Marshall Mac Luhan, Pour comprendre les média.
V.
Bonjour Anonyme V.
«C’est la démonstration que le net échoue dans sa diffusion et l’échange avec les individus : vous en êtes la démonstration.» ?
Êtes-vous en train de dire que vous avez basé toute votre réflexion sur ce simple billet ? Étiez-vous là le soir de la présentation où nous avons passé presque une heure à en discuter? Avez-vous vraiment extrapolé tout ça à partir de simples diapos et de leur légende, hors contexte? Une présentation PowerPoint, vous savez, n’est que le support à la présentation in situ. Vous attaquez l’ombre au lieu de la proie.
Je ne comprends pas pourquoi vous choisissez le ton que vous prenez pour embarquer dans la conversation. C’est votre approche qui semble «échouer dans sa diffusion et l’échange avec les individus ». Il vous manque tellement de contexte pour bâtir votre argument.
Et ne me dites pas que vous êtes venu suite à de mon interview sur L’Atelier. Un 4 minutes dans le plus pur format dont les médias ont le secret pour faire semblant d’aborder un sujet au lieu d’aller au fond des choses — pour que les auditeurs «s’enferment dans le confort et dans le conformisme de leur système de croyance, de pensée», si vous ne voyez pas d’inconvénients à ce que je vous cite de nouveau.
Mon billet, assez peu loquace il est vrai, ne fait qu’un lien à une présentation que j’ai donné jeudi soir. Présentation qui, elle-même, ne possède pas tout le contexte. Si vous attendiez à un traité académique, je comprends votre déception.
(Lisez mon commentaire suivant pour la suite)
(Suite du commentaire pour Anonyme V. )
Baudrillard et McLuhan au jeu de « l’appropriation de ce qui existe déjà », puisque vous les nommez, ne sont pas les premiers à aborder ces thèmes quand ils le font à la fin des années 60 et début 70.
Le Système des objets et La Société de consommation (pour Baudrillard) ou La Galaxie Gutenberg et Pour comprendre les médias (pour McLuhan) sont arrivés bien après Lazarfeld sur ces notions de relais des informations des leaders d’opinion dans la société moderne.
Dès 1944, dans «The People’s Choice: How The Voter Makes Up His Mind in a Presidential Campaign» et élaboré ensuite avec Katz dans le livre «Personal influence. The part played by people in the flow of mass communications» (1955), le concept du «Two-Step Flow» de Lazarfeld est (et reste) la référence pour tous ceux qui s’intéressent à la communication et les médias.
Cette théorie, pour le dire rapidement –vous aimez bien les raccourcis– explique que l’influence des messages sur une audience s’effectue en deux temps. Un leader d’opinion capte le message et ensuite son interprétation est transmise aux personnes qui lui ont donné leur confiance de bien interpréter et de filtrer. Une bonne lecture pour les gens qui cherchent à « se décentrer et redevenir curieux » –je vous cite de nouveau.
La présentation s’adressait à des jeunes pour qui ce concept était nouveau et la façon dont il peut être compris à l’ère de la surabondance de l’information pour des «gestionnaires de communauté». Que mon support (le « Powerpoint Sacré » –décidément, vous êtes une source de citations inépuisable pour moi) n’y fasse pas référence explicitement montre seulement qu’on peut aborder ces thèmes sans faire « monstration » de son savoir, ce que vous faites abondamment au contraire.
Comme vous semblez soucieux que je lise les mêmes livres que vous (et de fait, j’ai déjà lu et possède encore les livres des auteurs dont vous parlez -sauf Freud qui semble être plus votre marotte–), je vous propose donc de ne pas vous arrêter à Lazarfeld et de lire aussi Gabriel Tarde et son éclairant « Les lois de l’imitation » publié en 1895 qui vous éclairera sur tous ces phénomènes qui ont inspiré les auteurs que nous citons tous les deux. (Comme le livre est introuvable, je vous donne le lien pour le télécharger)
Comme quoi « tout a déjà été écrit » ! Vous devriez écrire plus souvent, on vous cite avec telle aisance…