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Gérer l’interface web : 4 approches successives

Comment mettre tout au même endroit et sur un même écran? Les sites web ont tout de même évolué depuis l’arrivée du Web, mais au niveau de la gestion de l’interface, nous sommes arrivés à un plateau.

Ile déserteJe développe en ce moment une conférence pour l’EBSI dans le cadre de leur université d’été sur l’architecture de l’information.

J’ai donné pendant quelques années (2007-2010) des cours sur le sujet à l’Université du Québec à Montréal. Mais c’était axé interface web principalement. En invitant des experts du domaine à venir parler à mes étudiants à l’automne dernier, il m’est apparu clair que l’architecture doit englober un flux d’information beaucoup plus vaste que le site web.

Super architecture de l’information

J’aborde entre autres, dans ma conférence de L’EBSI, cette notion de super architecture de l’information qui me semble émerger depuis deux ou trois ans…

Une super architecture de l’information devrait inclure les brochures, l’accès et la disposition en magasin, les communications publiques, la publicité…

Tout est relié et travailler les flux d’information dans un site web (pensons cybercommerce par exemple) doit se faire en connaissant le flux général des règles d’affaires complètes de la compagnie. Et ces règles d’affaires ne peuvent pas être éloignées du marketing et du service à la clientèle. Ni de l’aménagement intérieur d’un commerce.

Comment a évolué l’architecture web depuis 20 ans

J’en suis à ces réflexions quand je me suis dit qu’il fallait que je mette par écrit, une fois pour toutes, question de clore mon approche limitative de l’architecture de l’information limitée à l’ergonomie d’interface web, les principales étapes de l’évolution de l’interface web.

Pour simplifier, je réduis en quatre moments les changements survenus sur la façon de gérer l’information sur les interface depuis le début du web.

1990-99: Tout au même endroit. Accéder à l’information était tout ce qu’il fallait.

2000-04: Convivialité de l’utilisateur. Faciliter le travail de recherche devient l’enjeu majeur

2005-09: Modélisation et portabilité. Il faut optimiser le temps de maintenance

2010-…: « Curations » sociales. Les usages gèrent eux-mêmes ce qu’ils trouvent important

Ces quatre billets précisent ma pensée en ce qui concerne comment la gestion de l’information dans les interfaces web ont évolué en fonction du contexte…

Martin Lessard
Conférencier, consultant en stratégie web et réseaux sociaux, chargé de cours. Nommé un des 8 incontournables du Montréal 2.0 (La Presse, 2010). Je tiens ce carnet depuis 2004.
http://zeroseconde.com

6 thoughts on “Gérer l’interface web : 4 approches successives

  1. J’aime le concept de « super architecture de l’information » qui englobe plus que le site web. Cependant, pour aider à le clarifier, quelle est la différence avec la notion d’expérience de l’utilisateur?

  2. Patrick, je sais que ce ne sont que des mots, mais dans le mot « utilisateur » il y a usager d’un outil (dans notre cas, une interface web). L’expérience utilisateur serait pour les outils. Mais ceci dit, le mot expérience est effectivement une bonne alternative. Expérience client? Expérience informationnelle?

    Autre point (mais je reste ouvert) l’expérience utilisateur est centrée sur l’usage par un client d’un objet (ou une interface). La super architecture de l’information est centrée sur l’ingénierie des relations entre les diverses instances informationnelles.

    C’est dans le sens de construction logique ou rationnelle des éléments entre eux, de l’expérience usager (humain-machine) aux flux des communications de cybercommerce (machine-machine) en passant par des règles d’affaires (business rules). J’ai l’impression que « super » rend compte de cette différence avec la simple expérience utilisateur…

  3. Je retiendrai : « La super architecture de l’information est centrée
    sur l’ingénierie des relations entre les diverses instances
    informationnelles. » comme élément qui distingue le mieux
    l’architecture de l’expérience d’utilisateur.

  4. J’aime l’idée de super architecture de l’information. Je m’interroge toutefois sur deux aspects que sont la mobilité et la co-édition.
    Les sites Web doivent s’adapter de plus en plus aux outils mobiles, téléphones intelligents, tablettes, etc. La notion de continuité dans l’expérience utilisateur est importante. Je veux visiter un site depuis ma tablette en prenant mon déjeuner, poursuivre ma lecture dans les transports en commun et enfin finir si j’en ai envie une fois au bureau.
    Mon second point parce que j’ai monté plusieurs extranets sur des engins wiki, c’est la possibilité émergente pour les utilisateurs d’intervenir (selon leurs permissions) sur le contenu et la structure d’un site. On devrait pouvoir l’inscrire dans la curation sociale.

    Finalement, as tu lu : « Pervasive Information Architecture: Designing Cross-Channel User Experiences » http://www.amazon.ca/Pervasive-Information-Architecture-Cross-Channel-Experiences/dp/0123820944/ref=sr_1_2?ie=UTF8&qid=1306433372&sr=8-2
    On devrait y trouver quelques pistes intéressantes.

  5. Régis, la «pervasive information architecture» est probablement ce que j’entends par Super architecture de l’information. Ton exemple d’usager qui se promène doit inclure aussi un passage en magasin ou au téléphone au service à la clientèle. Et la curation sociale serait sûrement un élément à ajouter! J’y touche un tout petit peu dans mon 4e billet que je vais publier demain. Merci pour le lien!

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