J’y vois une confirmation supplémentaire que l’écosystème nouveau est fonctionnel avec, à la tête, les médias qui tentent d’ harnacher le flux des médias sociaux. (lire ma série de 3 articles sur le sujet)
Il en reste évidemment certains pour critiquer les contenus que l’on retrouve sur ces réseaux sociaux comme étant futiles ou pire, de la désinformation.
En fait, ils regrettent qu’Internet ne soit pas «édité a priori», pour que seule la qualité circule. Partout où leurs yeux d’experts de l’info se portent, ils ne voient aucune qualité.
Une partie du malaise (de la «blessure narcissique») tient au fait qu’ils se considèrent comme LES experts de l’info, or, leur statut dépendait beaucoup plus du monopole de l’info qu’ils avaient qu’une quelconque expertise exclusive. Cette exclusivité leur a été ravie. Dont acte.
S’ils voient encore peu de qualité dans les nouveaux médias sociaux, c’est qu’ils persistent à penser à une édition centralisée et a priori, or le système est renversé. Pour le meilleur ou le pire, ce n’est plus le centre, mais la périphérie qui tri et qualifie a posteriori.
Le jugement critique est décentralisé et le reportage des faits l’est autant. (voir mon billet sur Publier maintenant, trier plus tard)
En l’absence de journalistes dans une Libye en train de s’écrouler, il est possible, pendant un certain temps, avec les précautions nécessaires, trier le flux de cris provenant de la rivière de sang. Certaines larmes ne mentent pas.
Image via Laurent Vermot-Gauchy
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