Marketing Politique Societe

L’exception culturelle à l’épreuve du net

On apprend cette semaine que 17 % des adultes québécois ont acheté pour plus de 251 millions de dollars sur Internet durant le mois de mai. Ça donne environ plus d’un million québécois qui ont dépensé en moyenne de 240 dollars ce mois -là.(Source VDL2-CEFRIO)

De ce total 58 % des achats ont été réalisés sur des sites situés à l’extérieur du Canada, c’est à dire 146 millions de dollars sont sorti du pays.

Pour les produits expédiés, les gloutons buraucratiques des États s’y retrouvent en taxant allègrement aux douanes. Mais pour les services, les logiciels ou la culture, c’est autre chose. Ça ne circulent pas aux douanes.

Culture d’exception

Comme la culture se dématérialise de plus en plus, il est cynique de voir ce triste retour de l’histoire: retirée du commerce globale (OMC) dans une clause d’exception (dite culturelle), la culture est traitée, en ligne, comme un pur produit. Mais cette fois-ci les États n’ont aucun plan…

« Ces dispositions [de la clause d’exception] ont pour but de spécifier que les États sont souverains et fondés à limiter le libre échange de la culture sur le marché pour soutenir et promouvoir leurs propres artistes, véhicules et porte-parole de leur culture ». (source)

Je ne sais pas comment on peut « limiter le libre-échange » sans toucher à la neutralité du net… Une aide direct aux producteurs et moins de sous aux intermédiaires, peut-être?…

Finalement, on dirait que la culture est un produit comme les autres…

Martin Lessard
Conférencier, consultant en stratégie web et réseaux sociaux, chargé de cours. Nommé un des 8 incontournables du Montréal 2.0 (La Presse, 2010). Je tiens ce carnet depuis 2004.
http://zeroseconde.com

2 thoughts on “L’exception culturelle à l’épreuve du net

  1. Je sais pas si le cinéma US est Kulturel mais c’est un produit culturel qui grâce à sa diffusion mondiale à permis de mieux vendre les produits américains dans le monde depuis 1945 avec la MPA (Motion Picture Association). Je ne parle pas du merchandising mais de voiture, électroménager etc…
    C’est un vecteur de propagande aussi pour préparer les esprits indigènes et étrangers.

  2. Paul2Canada, tu as raison. Il ne faut pas être naïf pour croire que la culture est protégé uniquement pour sa valeur…culturelle.

    Tout système en place favorise ou défavorise des intérêts particulier ou de groupe.

    Les Américains ont le beau rôle de défendre la non-intervention quand ils savent que leurs produits se diffusent avec autant de facilité.

    Ça me fait penser, dans un autre d’idée, à Google qui défend la neutralité du net: on sait tous quand l’information n’est pas filtré en amont, alors en aval il faut un moteur de recherche pour trouver…

    Et lequel utilisons-nous?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *