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L’Histoire en Tweets

Lyonel Kaufmann commente mon billet Un 14 juillet 1789 sur Twitter : « Original, amusant et indirectement une bonne idée d’activité en histoire. Il serait possible d’étudier l’emploi de twitter dans un événement comme les dernières élections iraniennes puis de transposer son utilisation relativement à un événement historique. A méditer/suivre…« 

En fait, c’est même une excellente idée qu’il a eue! Twitter (ou un fac-similé dans ce cas) offre tous les caractéristiques d’une histoire dynamique qui se déroule « en temps réel », tel que vu par ceux qui la vivent… Les mouvements populaires, l’activité sur le terrain, la perception de ceux qui créent l’histoire avec leurs actions offrent un excellent complément aux histoires racontées en général du point de vue « extérieur », « top-down », et « stratégique ».

Ça pourrait être sous une forme de transcription finale, a posteriori. Ou alors, en temps réel sur les portables des étudiants ou sur un écran dans la classe durant une journée thématique. D’autres idées?…

(Voir aussi : 50 idées pour utiliser Twitter dans le domaine de l’éducation chez Mario Asselin)

Martin Lessard
Conférencier, consultant en stratégie web et réseaux sociaux, chargé de cours. Nommé un des 8 incontournables du Montréal 2.0 (La Presse, 2010). Je tiens ce carnet depuis 2004.
http://zeroseconde.com

7 thoughts on “L’Histoire en Tweets

  1. Twitté l’histoire en direct sur les portables des étudiants? Oh, My God! A moins d’automatiser les envois, c’est un travail colossale! Pauvre chargé de cours, sous payé et surchargé de travail: après le deuxième envoi, les jeunes auront déjà switché sur le fil de presse de #Jackson et ne suivront plus son travail de vulgarisation de la révolution russe ou de la crise de la Baie des Cochons qu’il a pris trois semaines à monter… Ceci dit , le pseudo twit de la révolution française est sortie trop tôt, dans dix jours c’était le 14 juillet, cela aurait été plus à propos.
    Mais bon, expliquer l’histoire 140 lettres à la fois, c’est accepter l’idée de la déchéance de notre jeunesse: c’est comme dire à un professeur de parler avec un vocabulaire réduit de 500 mots pour être compris par le jeune Lamda. (ok, je suis moi-même réducteur de croire que les jeunes n’ont pas plus d’attention qu’une huitre )C’est réducteur d’une culture.On nivelle par quel bout de la lorgnette? L’outil ne doit pas moduler le message… Oui, McLuhan disait le contraire mais il n’est plus là pour me contredire. (904 caractères! C’est 7 messages sur Tweeter, cà, mes amis!)

  2. François,
    1- je pense qu’il est possible de « programmer » l’envoi via twitrobot.com. Pour ce qui concerne le manque de temps des professeurs, le problème ne vient pas de Twitter.

    2- J’ai publié le billet avant, pour qu’il ait le temps de ‘voyager’. C’est comme la citrouille d’Halloween. Trop proche de la date et sa valeur s’écroule…

    3-Il faut éviter de dire « expliquer l’histoire 140 lettres à la fois », et le voir comme des extraits. Un court métrage est « expliquer l’histoire 10 minutes à la fois ». Le tweet peremt de « raconter » l’histoire différemment, pas de la remplacer. Il la raconte comme si la reconstituait à partir de lettres venant du front. Une manière d’introduire un thème. Un film peut faire plus qu’une session complète pour ouvrir les ornières des élèves…

    4- Le message est toujours modulé par l’outil. Que McLuhan soit mort ou pas 😉

    Il ne faut pas focuser sur la limitation du 140 caractères mais sur l’effet de ‘réalité’ que ça crée…

  3. « 1515 Marignan » a été une des dates les plus serinées à des générations d’élèves, ce « message » faisait moins de 140 caractères. Personne alors parlait de déchéance ni de l’enseignement, ni de notre jeunesse… et pourtant avec cela les élèves n’apprenait nullement l’histoire, il l’annonait…
    Faire reconstituer un événement historique (selon le point de vue de plusieurs acteurs, à différents moments, etc.) ou la biographie d’un personnage historique par des élèves ou des étudiants et leur demander de synthétiser leur travail sous la forme de tweets (chaque élèves ayant la responsabilité d’en rédiger un) de 140 signes est l’une des idées que le billet de Martin Lessard a fait émerger dans mon esprit.
    A noter qu’au niveau de la taxonomie du bon vieux Benjamin Bloom il s’agit d’une des plus hautes habiletés (la synthèse) que l’on peut demander à des étudiants/élèves alors que faire apprendre par coeur « 1515 Marignan » est du niveau taxonomique le plus bas (la restitution).

  4. Martin, je ne suis pas sûr de saisir ta/votre mention. Si le correcteur a corrigé une fôte de frappe de ma part, il y en a une autre « ils l’annonaient » serait irrémédiablement plus correcte… 😉

  5. Lyonel. J’aurai du mettre plus de contexte. Ce n’était pas un méta-commentaire sur votre texte (et en passant, mon système ne me permets pas de modifier des commentaires).

    Je voulais juste dire que l’enseignant trouvera toujours plus facile à corriger une « restitution » (Marignan? 1515! 20 points!) que de monter un programme plus complexe d’exploration pédagogique…

  6. OK. C’est nettement plus clair et je plussoie entièrement au fait qu’il s’agit d’opérer une révolution académique (ou plutôt une révolution de l’institution scolaire).

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